Un petit mot sur la Paracha לעילוי נשמת אבי מורי ראובן בן איסר ע״ה ישראליוויטש

Ounetané Tokef, la Prière de Rabbi Amnon

O

A la suite de notre cours d’hier, voici l’histoire de Rabbi Amnon, l’auteur du passage Ounetané Tokef. Elle est racontée par Nissan Mindel dans Les Fêtes Juives édité par Kehot, ouvrage que vous pouvez retrouver ici:

http://www.kehot.fr/fetes-juives/35-les-fetes-juives.html 

J’ai voulu vous copier cette histoire mais je l’ai trouvée adaptée sur http://zmanim.alliancefr.com/tichri/sip-rh08Amn.htm et c’est ce que je reproduis ci-dessous… 

Il y a plus de mille ans de cela, en 4773 (1013), un très grand homme vivait dans la ville de Mayence. Son nom était Rabbi Amnon. C’était un grand érudit très pieux. Les juifs autant que les non juifs l’aimaient et le respectaient. Son nom était connu partout. Même le Duc de Hesse, le gouverneur du pays, admirait et respectait le rabbin à cause de sa sagesse, de son érudition et de sa piété. Souvent, il était invité au palais du Duc pour donner des conseils en matière de politique et de gestion de l’Etat.

Rabbi Amnon n’acceptait jamais de récompense pour les services rendus au Duc ou à l’Etat. De temps en temps, le rabbin demandait au Duc d’alléger la situation des juifs dans le duché de Hesse, d’abolir des décrets ou des restrictions auxquels étaient soumis les Juifs à cette époque et de leur donner la possibilité de vivre en paix et en sécurité. C’était là la seule faveur que le rabbin eût jamais demandée au Duc et celui-ci ne refusa jamais. C’est ainsi que Rabbi Amnon et ses coreligionnaires vécurent dans de bonnes conditions pendant de nombreuses années.

Mais, les autres hommes d’Etat qui entouraient le Duc , étaient jaloux du rabbin. Le plus envieux de tous était le secrétaire du Duc qui souffrait de voir avec quel honneur et quel respect le rabbin était traité par son maître et qu’une grande amitié se développait entre le Juif et le Duc .

Il commença à chercher les moyens de discréditer Rabbi Amnon aux yeux de son maître. Un jour, le secrétaire dit au Duc :

« Sire, pourquoi ne persuadez-vous pas Rabbi Amnon de devenir chrétien comme nous ? Je suis sûr qu’il abandonnerait sa foi et embrasserait la nôtre, en égard aux honneurs et aux faveurs dont il jouit à votre Cour ».

Le Duc pensa que ce n’était pas une mauvaise idée. Le lendemain, lorsque Rabbi Amnon vint au palais, le Duc lui tint les propos suivants:

« Mon cher ami, Rabbi Amnon, je connais ta loyauté et sais que tu m’as rendu service avec dévouement pendant de nombreuses années. Je voudrais maintenant te demander une faveur personnelle. Abandonne ta religion et deviens chrétien comme moi. Si tu acceptes, tu deviendras l’homme le plus important de mon état, tu seras comblé d’honneurs et de richesses comme aucun autre homme dans mon Etat ; enfin, tu seras l’homme le plus puissant, de mon duché…  »

Le rabbin pâlit. Pendant quelques minutes il ne put trouver de mots pour répondre, mais finalement il se ressaisit et répliqua :

« Sire, pendant de nombreuses années je vous ai servi loyalement et le fait d’être Juif n’a en rien porté atteinte à mon dévouement envers vous ou l’Etat. Au contraire, ma religion me commande de me dévouer loyalement au service du pays où j’habite. Je suis prêt à sacrifier pour vous et pour votre duché tout ce que je possède, même ma vie. Cependant, il y a une chose que je ne peux pas abandonner : c’est ma foi. Je suis attaché à ma religion, la religion de mes ancêtres, par une alliance indissoluble. Voudriez vous, Majesté, que je trahisse mon peuple et mon Dieu? Accepteriez-vous à votre service un homme ne respectant ni sa religion ni les liens les plus sacrés qui existent ? Si je trahis mon Dieu, pourriez-vous jamais avoir confiance en moi sans soupçonner qu’un jour je vous trahirais aussi ? Je suis sûr, Majesté, que cela n’est pas votre intention et votre proposition n’est qu’une plaisanterie. »

« Ah, non, pas du tout…  » dit le Duc , bien que sur un ton moins certain, car au fond de son cœur, la réponse du rabbin lui plaisait. Celui-ci eut l’impression que cette discussion était finie, mais en arrivant au palais le lendemain, le Duc renouvela sa demande. Le rabbin, très malheureux, évitait désormais le palais et ne s’y rendait que dans des cas absolument nécessaires.

Le Duc perdit patience en voyant l’opiniâtreté du Juif et un beau jour, il lui donna à choisir carrément ou de se convertir au christianisme ou de supporter toutes les conséquences relatives à son refus.

Le Duc insista pour obtenir la réponse sur-le-champ mais Rabbi Amnon lui demanda trois jours de réflexion.

A peine eut-il quitté le palais, que Rabbi Amnon se rendit compte du grand péché qu’il venait de commettre. « Mon Dieu, qu’ai-je fait, se dit-il en lui-même. « Manquerais je de foi et de courage en sollicitant trois jours de réflexion? Une seule réponse est possible. Comment ai-je pu faire preuve, même un seul instant, d’une telle faiblesse? 0 Dieu, pardonne-moi. »

Il arriva chez lui le cœur brisé. Il s’enferma dans sa chambre et passa trois jours en prières et en supplications, demandant à Dieu de lui pardonner l’hésitation dont il avait fait montre pendant un petit instant. Le troisième jour, il refusa de se rendre au palais malgré les invitations du Duc. Le Duc se fâcha et donna l’ordre de l’amener de force devant lui. Le Duc eut de la peine à le reconnaître, tant celui-ci avait changé ces trois derniers jours.

Le Duc , chassant tout sentiment de sympathie qu’il pouvait encore éprouver pour son ancien ami, lui lança des paroles impitoyables. « Et tu oses désobéir à mes ordres! Pour quelle raison ne t’es-tu pas présenté à temps pour me rendre la réponse? J’espère pour toi que tu as décidé de donner suite à ma demande, car autrement, il t’en cuira…  » Bien que souffrant physiquement, la lucidité du rabbin n’avait pas diminué.

« Sire », répondit-il avec courage, « il n’existe qu’une seule réponse : je resterai un Juif loyal aussi longtemps que je vivrai. »

Le Duc, hors de lui, ne put retenir sa colère. « La question n’est plus maintenant ta conversion au christianisme. Tu as désobéi à mes ordres en ne venant pas m’apporter la réponse et tu seras puni d’abord à cause de cela… »

« Sire », lui répliqua le rabbin, « en demandant trois jours de réflexion, j’ai commis un grave péché envers Dieu ».

Ces paroles courageuses mirent le Duc encore plus en colère. « En ce qui concerne tes péchés envers Dieu, qu’il te les fasse payer. Moi, je te punirai pour ne pas avoir donné suite à mes ordres. Ce sont tes pieds qui ont commis la faute, car ils ne t’ont pas mené chez moi. Par conséquent, tu auras les pieds coupés ».

Il lui fit couper un par un les orteils de ses pieds et les doigts des mains, et entre chaque geste, on lui redemandait d’accepter de se convertir.

Donnant à peine signe de vie, gisant dans un brancard sur lequel on avait jeté ses doigts, le corps de Rabbi Amnon fut renvoyé à sa malheureuse famille. La nouvelle concernant le terrible sort du rabbin se répandit dans toute la ville. Tout le monde était horrifié et peiné.

Quelques jours plus tard, le jour de Roch Hachana, Rabbi Amnon demanda d’être emmené à la synagogue. A sa demande, on le plaça en face de l’Arche Sainte.

Tous les fidèles, hommes, femmes et enfants pleuraient à chaudes larmes en voyant l’agonie de leur cher rabbin et jamais prières plus déchirantes ne furent offertes qu’en ce jour de Roch Hachana.

Lorsque le ‘Hazan se mit à réciter la prière de Moussaf, Rabbi Amnon fit signe d’arrêter un instant la prière pour lui permettre d’en dire une spéciale. Un silence absolu régna dans la synagogue et Rabbi Amnon commença à proclamer « Ountaneh Tokef ». La congrégation reprit chaque mot et leur prière s’intensifia avec Alénou. En arrivant aux mots « Il est notre Dieu. Notre Dieu unique », Rabbi Amnon les prononça à haute voix avec ses dernières forces, puis il décéda.

Trois jours plus tard, Rabbi Amnon apparut en rêve à Rabbi Kalonymos fils de Rabbi Mechoulam fils de Rabbi Kalonymos fils de Rabbi Moché, fils de Rabbi Kalonymos, et lui enseigna les paroles de sa prière « Ountaneh-Tokef » pour qu’elle soit proclamée lors des offices des Jours redoutables.

Récit de Rabbi Isaac de Vienne dans son ouvrage Or Zaroua, Lois de Roch Hachana, 276, qui le rapporte d’après un manuscrit de Rabbi Efraïm de Bonn, (né en 1132 à Bonn) qui ne nous est pas parvenu. Ce récit a été adapté par Nissan Mindel pour son ouvrage « Les Fêtes juives ».

La prière « Ountaneh-Tokef », une des prières les plus solennelles de Roch Hachana et de Yom Kippour est récitée dans toutes les synagogues du monde entier et le courage de Rabbi Amnon, l’auteur inoubliable de cette prière nous sert d’exemple à nous tous.

Note de Aharon: Certains auteurs récents soulignent qu’une variante de la prière « Ountaneh-Tokef » a été trouvée dans la Guenizah du Caire, qui semblerait faire remonter la composition de cette prière plusieurs siècles auparavant, et l’attribuerait à un Yanaï, lui même maître de Rabbi Eliezer HaKalir auteur de plusieurs passages des Kinot lues à Ticha Beav. Pour certains spécialistes de la liturgie, l’histoire de Rabbi Amnon pourrait s’être passée en Italie …. On lira un article sur le sujet dans la revue « Sion » 67-2, de 5762, organe de la Société Israélienne d’Histoire. Ou http://www.ucalgary.ca/~elsegal/Shokel/050929_RabbiAmnon.html .

Voici donc le texte de Rabbi Amnon suivi de sa traduction telle qu’elle apparait dans le Mahzor du Beth Loubavitch: 

וּנְתַנֶּה תֹּקֶף
וּנְתַנֶּה תֹּקֶף קְדֻשַּׁת הַיּוֹם
כִּי הוּא נורָא וְאָיֹם
וּבו תִנָּשֵׂא מַלְכוּתֶךָ
וְיִכּוֹן בְּחֶסֶד כִּסְאֶךָ
וְתֵשֵׁב עָלָיו בֶּאֱמֶת.

אֱמֶת כִּי אַתָּה הוּא דַיָּן וּמוֹכִיחַ וְיוֹדֵעַ וָעֵד
וְכוֹתֵב וְחוֹתֵם וְסוֹפֵר וּמוֹנֶה.
וְתִזְכֹּר כָּל הַנִּשְׁכָּחוֹת,
וְתִפְתַּח אֶת סֵפֶר הַזִּכְרוֹנוֹת.
וּמֵאֵלָיו יִקָּרֵא.
וְחוֹתָם יַד כָּל אָדָם בּו.

וּבְשׁוֹפָר גָּדוֹל יִתָּקַע.
וְקוֹל דְּמָמָה דַקָּה יִשָּׁמַע.
וּמַלְאָכִים יֵחָפֵזוּן.
וְחִיל וּרְעָדָה יֹאחֵזוּן.
וְיֹאמְרוּ הִנֵּה יוֹם הַדִּין.
לִפְקֹד עַל צְבָא מָרוֹם בַּדִּין.
כִּי לֹא יִזְכּוּ בְעֵינֶיךָ בַּדִּין.
וְכָל בָּאֵי עוֹלָם יַעַבְרוּן לְפָנֶיךָ כִּבְנֵי מָרוֹן.
כְּבַקָּרַת רוֹעֶה עֶדְרוֹ.
מַעֲבִיר צֹאנוֹ תַּחַת שִׁבְטוֹ.
כֵּן תַּעֲבִיר וְתִסְפֹּר וְתִמְנֶה וְתִפְקֹד נֶפֶשׁ כָּל חָי.
וְתַחְתֹּךְ קִצְבָה לְכָל בְּרִיּוֹתֶיךָ.
וְתִכְתֹּב אֶת גְּזַר דִּינָם:

בְּרֹאשׁ הַשָּׁנָה יִכָּתֵבוּן
וּבְיוֹם צוֹם כִּפּוּר יֵחָתֵמוּן
כַּמָּה יַעַבְרוּן וְכַמָּה יִבָּרֵאוּן
מִי יִחְיֶה וּמִי יָמוּת.
מִי בְקִצּוֹ וּמִי לֹא בְקִצּוֹ
מִי בַמַּיִם. וּמִי בָאֵשׁ
מִי בַחֶרֶב. וּמִי בַחַיָּה
מִי בָרָעָב. וּמִי בַצָּמָא
מִי בָרַעַשׁ. וּמִי בַמַּגֵּפָה
מִי בַחֲנִיקָה וּמִי בַסְּקִילָה[
מִי יָנוּחַ וּמִי יָנוּעַ
מִי יִשָּׁקֵט וּמִי יִטָּרֵף
מִי יִשָּׁלֵו. וּמִי יִתְיַסָּר
מִי יֵעָנִי. וּמִי יֵעָשֵׁר
מִי יִשָּׁפֵל. וּמִי יָרוּם

וּתְשׁוּבָה וּתְפִלָּה וּצְדָקָה
מַעֲבִירִין אֶת רֹעַ הַגְּזֵרָה

כִּי כְּשִׁמְךָ כֵּן תְּהִלָּתֶךָ
קָשֶׁה לִכְעֹס וְנוֹחַ לִרְצוֹת
כִּי לא תַחְפֹּץ בְּמוֹת הַמֵּת
כִּי אִם בְּשׁוּבו מִדַּרְכּוֹ וְחָיָה
וְעַד יוֹם מוֹתוֹ תְּחַכֶּה לוֹ
אִם יָשׁוּב מִיַָד תְּקַבְּלוֹ.

אֱמֶת כִּי אַתָּה הוּא יוֹצְרָם
וְאַתָּה יוֹדֵעַ יִצְרָם
כִּי הֵם בָּשָׂר וָדָם.
אָדָם יְסוֹדוֹ מֵעָפָר,
וְסוֹפוֹ לֶעָפָר
בְּנַפְשׁוֹ יָבִיא לַחְמוֹ
מָשׁוּל כְּחֶרֶס הַנִּשְׁבָּר
כְּחָצִיר יָבֵשׁ וּכְצִיץ נוֹבֵל
כְּצֵל עוֹבֵר וּכְעָנָן כָּלָה
וּכְרוּחַ נוֹשָׁבֶת וּכְאָבָק פּוֹרֵחַ
וְכַחֲלום יָעוּף.

וְאַתָּה הוּא מֶלֶךְ אֵל חַי וְקַיָּם

אֵין קִצְבָה לִשְׁנוֹתֶיךָ. וְאֵין קֵץ לְאֹרֶךְ יָמֶיךָ
וְאֵין לְשַׁעֵר מַרְכְּבותֹ כְּבוֹדֶךָ.
וְאֵין לְפָרֵשׁ עֵלוּם שְׁמֶךָ
שִׁמְךָ נָאֶה לְךָ. וְאַתָּה נָאֶה לִשְׁמֶךָ.
וּשְׁמֵנוּ קָרָאתָ בִּשְׁמֶךָ.
עֲשֵׂה לְמַעַן שְׁמֶךָ. וְקַדֵּשׁ אֶת שִׁמְךָ עַל מַקְדִּישֵׁי שְׁמֶךָ
בַּעֲבוּר כְּבוֹד שִׁמְךָ הַנַּעֲרָץ וְהַנִּקְדָּשׁ
כְּסוֹד שִׂיחַ שַׂרְפֵי קֹדֶשׁ
הַמַּקְדִּישִׁים שִׁמְךָ בַּקֹּדֶשׁ
דָּרֵי מַעְלָה עִם דָּרֵי מַטָּה
קוֹרְאִים וּמְשַׁלְּשִׁים בְּשִׁלּוּשׁ קְדֻשָּׁה בַּקֹּדֶשׁ.

Proclamons la puissante sainteté de ce jour, qui inspire la crainte et l’effroi.
En lui, Ta royauté est exaltée,
Ton trône est établi avec bienveillance et Tu y prendras place en vérité.
Il est vrai que Tu es le Juge, que Tu présentes l’évidence, que Tu es Celui Qui sait et le Témoin,
Celui Qui inscrit et Qui scelle, Celui Qui compte et dénombre.
Tu te souviens de tout ce qui a été oublié.

Tu ouvres le Livre des souvenirs et il se lit de lui-même.
La signature de chaque homme s’y trouve.
Le grand Choffar sera sonné et l’on entendra une voix silencieuse et fine.
Les anges trembleront, seront saisis par la peur et l’effroi et ils s’exclameront:
« Voici le jour du jugement »,
car les armées célestes se présenteront au Jugement et elles-mêmes ne seront pas méritantes à Tes yeux, dans ce jugement.
Tous les êtres créés passeront devant Toi, un par un, comme un troupeau de moutons.

Comme un berger examine son troupeau,
faisant passer ses moutons sous sa férule,
Tu feras Toi-même passer devant Toi toutes les âmes vivantes, Tu les compteras, Tu les dénombreras
et Tu Te souviendras d’elles.
Tu attribueras à chacune de toutes Tes créatures ses besoins,
et Tu inscriras le verdict de leur jugement.

C’est à Roch Hachana que seront inscrits et pendant le jeûne de Yom Kippour que seront scellés.
Combien disparaîtront et combien naîtront?
Qui vivra et qui mourra?
Qui vivra le temps qui lui a été imparti et qui disparaîtra avant la fin de ce temps?
Qui périra dans l’eau et qui par le feu?
Qui mourra par le glaive et qui par une bête sauvage?
Qui sera emporté par la faim et qui par la soif?
Qui finira dans un tremblement de terre et qui dans une épidémie?
Qui sera étranglé et qui sera lapidé?
Qui connaîtra le repos et qui errera?
Qui vivra dans la tranquillité et qui sera attaqué?
Qui aura une vie agréable et qui souffrira?
Qui s’appauvrira et qui s’enrichira?
Qui subira la déchéance et qui s’élèvera?

Mais, le repentir, la prière et la charité adoucissent la sévérité du décret.

Car Ta louange est à la mesure de Ton Nom. Tu retardes la colère et Tu l’apaises aisément, car Tu ne désires pas la mort de celui qui la mérite. Tu souhaites qu’il regrette sa voie et qu’il vive. Jusqu’au jour de sa mort, Tu l’attends. S’il se repent, Tu l’acceptes aussitôt.

Il est vrai que Tu es leur Créateur et Tu as conscience de leur mauvais penchant, car ils ne sont que chair et sang.
L’homme vient de la poussière et il finit dans la poussière.
Il gagne son pain au péril de sa vie.
Il est tel une poterie brisée, une herbe séchée, une fleur fanée, une ombre qui passe, un nuage qui disparaît, un vent qui souffle, une poussière qui se répand et un rêve qui s’envole.

Mais, Toi, Tu es le Roi, le D.ieu vivant et éternel.

Le rituel donne l’interprétation suivante de ces trois termes: « Le repentir: le jeûne; la prière: la voix; la charité (Tsedaka): l’argent ».

De nombreuses mélodies ont été composées sur ces paroles et font partie de la liturgie des Fêtes de Roch Hachana et Kippour dans les communautés Ashkenaze, italiennes et certaines communautés séfarade. 

Je voudrais en partager avec vous deux versions… 

L’une a été composée par Rav ‘Haim Banet, un des plus grands compositeurs de musique ‘Hassidique de ces 50 dernières années et elle est d’une douceur et d’une force bouleversante quand elle est chantée par le ‘Hazan pendant le Moussaf. 

La seconde est de Yair Rozenblum, un compositeur israélien qui a mis en musique ce texte en souvenir de 11 membres du Kibboutz Beth Hashita tombés au combat pendant la Guerre de Kippour. Cette version, composée par un laïc est aussi une réconciliation avec le texte liturgique traditionnel et a été adoptée dans de nombreuses synagogues… 

Je vous joins ici deux interprétations magistrales, la première, du chanteur ‘hassiidique Avraham Fried:

Ounetané Tokef par Avraham Fried

Et la seconde, par le ‘Hazan de Tsahal, Shai Abramson, accompagné des choeurs des divers corps de l’armée d’Israel et illustré par un clip en souvenir des victimes de la Guerre de Kippour et en l’honneur du général des blindés, Avigdor Kahalani… 

Je vous laisse découvrir tout cela, une bonne mise en condition avant Roch Hachana et Kippour… 

Pour la Refoua Chelema de ‘Halifa Avigdor ben Esther

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Sarah Weizman

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par Sarah Weizman
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